Péronne: l’expérience du parachutisme

Etre ange, c’est étrange, dit l’ange. Quand j’ai annoncé que j’avais l’intention de pratiquer un saut en chute libre, la plupart m’ont épaulé mais personne n’a cru que j’étais sérieux. Mais voilà : je suis têtu. C’est quelque chose que je rêvais de faire depuis une paire d’années et je m’en serais toujours voulu de ne pas avoir tenté le coup. Alors, cette semaine, je me suis finalement jeté à l’eau : j’ai effectué mon tout premier saut en chute libre. Tout a commencé dans un minuscule aéroclub à Nîmes, où j’ai fait la connaissance de mon instructeur : Baptiste. Il m’a immédiatement mis à l’aise Ca m’a fait plaisir de retrouver cette ambiance simple et détendue. J’ai eu un peu l’impression l’atmosphère que j’avais ressenti lorsque j’ai pratiqué de la spéléologie en compagnie de professionnels l’été dernier. Arnaud m’a rapidement décrit les règles à suivre pendant l’expérience : être souple et se laisser flotter (tout en restant tonique). Puis nous avons passé nos harnais Nous avons ensuite approché le Pilatus en bord de piste. L’aménagement était assez sommaire, et l’espace était minuscule. Trois minutes plus tard, l’appareil a mis plein gaz. . L’appareil remuait à la moindre rafale de vent. J’ai senti la pression grimper au fur et à mesure que nous prenions de l’altitude. A 1500 mètres, j’avais une boule au ventre A 2500, j’avais le trouillomètre à zéro.Je pouvais voir l’altitude grimper sur la drôle de montre (un altimètre) de Julien : 3200… 3300… 3400 mètres. Et ça continuait de monter ! 30 minutes plus tard, on s’est retrouvé à la bonne altitude. Jérôme a bouclé nos harnais. Il a ouvert la porte et l’air froid s’est engouffré à l’intérieur. J’ai eu un instant de panique quand je me suis finalement retrouvé face à la porte. Ce n’était plus le moment d’hésiter : nous n’avions que quelques secondes chrono pour me jeter à l’eau. J’ai pris position, mes jambes sous l’appareil et bras en croix sur mon torse, comme Thomas me l’avait demandé, et regardé le ciel qui emplissait mon champ de vision en attendant le départ. J’ai eu la vague impression d’être un bébé chimpanzé scotché à sa mère. A la sortie de l’avion, nous avons commencé par faire un joli salto, ce qui m’a donné un instant l’impression incroyable de voler sur le dos, puis on est parvenus à se stabiliser. Une petite minute d’ivresse. Nous chutions à 200 km/h. Le parachute s’est ouvert à l’approche des 1500 m. Le calme s’est soudainement installé. Denis m’a passé les manettes du parachute, et il n’a pas eu à me le proposer deux fois. J’ai commencé à tirer sur l’une et on s’est mis à faire des virages serrés, ce qui m’a aussitôt rendu nauséeux. Du coup, j’ai préféré jouer sur la vitesse de descente en tirant les deux manettes en même temps, jusqu’à ce que l’approche du sol me force à rendre les commandes et atterrir sans grâce aucune. Jonas m’a expliqué qu’il s’était mis au parachutisme car il était devenu accro dès le premier saut. Je comprends maintenant ce qu’il a voulu dire. Depuis que j’ai atterri, je ne rêve que d’une chose : recommencer. Si l’aventure vous attire, voici le site web qui m’a fait me jeter « à l’eau ». Si vous rêvez de faire un saut près de Bordeaux, voici la page où j’ai trouvé mon bonheur. Matt m’a prédit que Il paraît le premier saut fait naître une accoutumance à l’adrénaline qu’il est dur de rassasier avec un seul saut ! Retrouvez toutes les infos sur cette activité de saut en parachute à Péronne en suivant le lien.