J’ai fait un vol acrobatique en à réaction

Mon père m’a inoculé très tôt sa fascination pour les avions de chasse. Je me souviens que lorsque j’étais enfant, mes compagnons de jeux collectionnaient les Majorette. Ils en avaient des dizaines. Mais en ce qui me concernait, leurs bolides me laissaient froid : rien ne valait les avions de chasse. Le plafond de ma chambreétait presque invisible avec toutes les maquettes qui y étaient suspendues. J’en avais toujours un ou deux dans mes poches. Et quand mes amis m’invitaient à jouer avec leurs petites voitures, j’avais envie de me pendre au bout de cinq minutes et m’en allais jouer dans mon coin. J’étais un garçon un peu bizarre, de l’avis de tous. 🙂 Je ne joue plus les Rain Man, vol en avion de chasse mais cette affection-là m’accompagne toujours. Des maquettes d’avion de chasse dans mon bureau. Il était donc inévitable qu’un jour, j’embarque à bord d’un véritable avion de chasse pour un vol extraordinaire. Et c’est ce que j’ai fait il y a quelques jours à peine, avec un vol en Fouga Magister. Depuis le temps que j’y pensais, j’avais peur que ce vol ne soit pas à la hauteur. Que j’allais descendre de l’appareil et de me dire que ce n’était pas beaucoup mieux qu’un rollercoaster. Mais ce n’est pas comme ça que ça s’est passé. Quand nous avons regagné l’aéroport, en fait, je ne pensais à rien : un sourire niais était plaqué sur mon visage, qui a mis des heures à disparaître. Et rien que d’y penser, ce sourire revient sur mon visage tandis que je rédige ce billet. Parce que j’ai eu beau attendre ce vol durant des années, c’était encore mieux que tout ce que j’avais pu imaginer. A certains moments, j’ai dû lutter pour ne pas paniquer. Je comprends désormais pourquoi il y a si peu de récits de vols en avion de chasse sur internet. Parce qu’ il est clair que je serais incapable de vous décrire ce que j’ai vécu. Ce qu’on ressent quand on enfile lon uniforme de vol. Lorsqu’on se harnache à son siège. Et quand, dès la première boucle, on pèse soudain six fois son poids. Il n’y a pas de mots pour décrire ce qu’on ressent dans de tels moments. Mais il fallait tout de même que je le crie haut et fort. Ce jour-là j’ai compris les avantages qu’il y a à travailler : cela permet de réaliser ses rêves de gosse. Comme celui de voler à bord d’un L-39. Pour plus d’informations, allez sur le site de ce vol en avion de chasse.