Déguster sans avaler

Je ne fantasme pas de être versé dans l’art du vin, mais je me suis quand même décidé à participer à un cours d’oenologie. Il s’est passé à Cannes, Et l’expérience a été assez différent de ce que je pensais. Avec le recul, c’est assez drôle, en réalité. J’imaginais que la dégustation se déroulerait dans une cave poussiéreuse et mal éclairée. J’aurais pourtant dû soupçonner que ce genre d’atelier ne rencontreraient pas un si grand succès, dans ces conditions. L’atelier était évidemment lumineux et sans la moindre trace de poussière. J’appréhendais un peu de me retrouver avec de vieux pédants, mais tous les âges étaient en fait présents, et le cours ne s’est pas révélé monotone du tout ; il grouillait en plus de conseils efficaces. L’oenologue a commencé par nous briefer sur les types de vins (sec, souple, léger, fruité, corsé…). Puis nous avons entamé la dégustation. Déguster dans un atelier de ce type, ça ne se passe pas comme dans la vraie vieOn n’avale pas sur le champ, mais plutôt faire tourner le vin en bouche pour que toutes les muqueuses puissent en profiter : joues, palais, et langue. On s’exerce à le sentir, et on se surprend à discerner des odeurs déroutantes. des arômes étonnants. Et en bouche, on se met à trouver des saveurs particulières : une note d’amande ou de poivre gris dans certains vins. Pour cet atelier, nous avons opéré une dégustation à l’aveugle. Il ne s’agit pas de goûter son vin dans le noir, évidemment, mais de dissimuler l’étiquette du vin. Une expérience prenante. Si vous avez aussi quelques lacunes en matière de vin, c’est une expérience que je vous conseille d’essayer. Ce cours d’oenologie était vraiment divertissant.